Première réunion de planification conjointe du PQIP sur l’enseignement et l’apprentissage et du Réseau pour l’évaluation de l’apprentissage en Afrique (NALA)
La première Réunion de planification du Pôle de qualité inter-pays sur l’enseignement et l’apprentissage (PQIP-EA) et du Réseau pour l’évaluation de l’apprentissage en Afrique (NALA) s’est tenue à Saly Portudal, au Sénégal, du 15 au 18 juin 2016. Cette réunion, financée par l’USAID, a été co-organisée par l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA) et le ministère de l’Éducation du Sénégal en guise de suivi au lancement du PQIP-EA à Kigali au mois de février 2016, dirigé par le ministère de l’Éducation du Rwanda (MINEDUC). Elle fait également suite à la dernière réunion de la Task Force sur la métrique de l’apprentissage (LMTF) qui s’est tenue à Livingstone, en Zambie, en février 2016, au cours de laquelle l’ADEA a pris en main la coordination et le leadership des Champions africains de l’apprentissage, rebaptisés NALA à Livingstone. La réunion de planification de Saly visait à mettre en place les structures de gouvernance pertinentes et à lancer les premières étapes de l’élaboration d’un plan stratégique ayant pour objectif de guider aussi bien le travail du PQIP que celui du NALA.
Au terme de l’atelier étaient attendus les résultats ci-après :
- une structure de gouvernance intégrée et des lignes claires d’établissement de rapports pour le PQIP et le NALA ;
- un Plan stratégique quinquennal intégré pour le PQIP et le NALA, assorti d’un plan d’action budgétisé et d’activités réalisables marquées par des étapes importantes spécifiques ;
- le partage d’expériences par les représentants des gouvernements et des organes régionaux ;
- l’achèvement du processus de passation de charges de la Brookings Institution à l’ADEA en ce qui concerne la coordination du NALA.
Une diversité de parties prenantes de l’éducation issues des pays champions ont participé à la réunion, au nombre desquelles figuraient des représentants des réseaux nationaux et régionaux africains d’évaluation ; des organismes de développement bilatéraux et multilatéraux ; des organisations de la société civile ; des organisations non-gouvernementales (ONG) spécialisées dans le domaine de l’enseignement, de l’apprentissage et des évaluations ; et du secteur privé. Dans son discours d’ouverture, lu par Shem Bodo, la Secrétaire exécutive de l’ADEA a invité les participants à examiner lors de leurs débats l’Objectif n°4 parmi les Objectifs de développement durable (ODD), qui porte sur l’éducation et la Stratégie continentale d’éducation pour l’Afrique 2016-2025 (CESA 16-25) qui définit le rôle de l’éducation dans la mise en oeuvre de l’Agenda 2063. Monsieur Mame Ibra Bâ, Directeur de l’Institut national d’étude et d’action pour le développement de l’éducation (INEADE), a souhaité aux participants la bienvenue au Sénégal au nom du gouvernement et formulé l’espoir qu’ils trouvent utiles les délibérations sur ce sujet revêtant une très grande importance pour l’Afrique. Afin de mettre en contexte les principaux problèmes de l’éducation et de l’apprentissage en Afrique, divers acteurs ont fait des présentations et les participants ont également visité deux établissements scolaires.
S’appuyant sur le processus de la théorie du changement, la réunion a convenu de l’objectif pour le PQIP-EA et le NALA pour les cinq (5) prochaines années comme étant : « Une masse critique d’expertise en matière d’enseignement, d’apprentissage et d’évaluation développée et des données rigoureusement exploitées pour améliorer l’enseignement et l’apprentissage ». Scindés en deux groupes, à savoir le groupe francophone et le groupe anglophone, les participants ont identifié cinq grands domaines prioritaires qui se déclinent comme suit : i) inventaire de la situation actuelle des pays (données de référence, analyse de la situation) ; ii) élaboration d’un cadre de suivi et évaluation ; iii) exploitation des données aux fins de la prise de décisions ; iv) utilisation des TIC dans les évaluations de l’apprentissage ; et v) création d’un Institut africain d’évaluation de l’apprentissage (AILA). La réunion a, par ailleurs, élaboré des activités à exécuter, assorties de stratégies, de résultats, d’indicateurs et de délais. Outre les gouvernements nationaux, au nombre des autres sources potentielles de financement identifiées pour ce travail, figurent l’USAID, l’UNICEF, la Fondation Ford, la Fondation MasterCard et le Partenariat mondial pour l’éducation. Le secteur privé a été identifié en tant que partenaire important en matière d’appui à la collecte des données d’évaluation. La réunion s’est achevée par une requête adressée au Secrétariat de l’ADEA pour présenter ce rapport et le cadre global convenu pour le PQIP-EA et le NALA à son Bureau des ministres comme mécanisme de facilitation, tandis que les pays membres du PQIP et du NALA ont été encouragés à faire la promotion du cadre auprès d’autres pays et partenaires.