L’ADEA participe au Forum de partage des connaissances sur l’emploi des jeunes du bureau de l’OIT pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe

Crédit photo: ILO Harare, www.ilo.org/harare, Twitter: @iloharare

Les représentants du Groupe de travail de l’ADEA sur la gestion de l’éducation et l’appui aux politiques (GTGEAP) ont participé au Forum de partage des connaissances sur l’emploi des jeunes organisé par le bureau de l’OIT pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe, qui s’est tenu du 19 au 22 juillet 2015 à Harare, au Zimbabwe.

Le chômage des jeunes est la prochaine frontière sociale et économique mondiale. La majorité de la population africaine a moins de 30 ans et l’âge médian n’est que de 18 ans. Selon le rapport sur les Tendances mondiales de l’emploi des jeunes 2013 et les Perspectives 2015 pour l’emploi et le social dans le monde publiés par l’OIT, le chômage des jeunes en Afrique subsaharienne est deux fois plus élevé que celui des adultes, 12,8 pour cent pour les jeunes contre 6,5 pour cent pour les adultes. En Afrique du Nord, il est trois fois plus élevé que celui des adultes, 27,1 pour cent pour les jeunes contre 7 pour cent pour les adultes. Les jeunes qui ont un emploi ont plus de chances d’être sous-employés que les générations précédentes. Citons parmi les autres questions mises en évidence qui affectent les jeunes générations : l’entrée précoce sur le marché du travail, les problèmes cycliques du chômage et du sous-emploi, la baisse des perspectives professionnelles et le déficit d’emplois décents en termes de droits, d’absence de sécurité sociale et de participation au dialogue social. L’Afrique de l’Est et l’Afrique australe n’échappent pas à ce défi.  

Les principaux objectifs de l’atelier étaient de discuter et de diffuser les approches novatrices et les bonnes pratiques en matière de développement des compétences ; de mesurer l’impact des initiatives en faveur de l’emploi des jeunes ; d’aider à établir une feuille de route pour intégrer les tendances du marché du travail ; d’aborder la nécessité de créer des emplois productifs et décents, en particulier pour les jeunes femmes et hommes ; et de partager les histoires du Programme de formation de l’OIT pour le renforcement de l’autonomie économique des populations rurales (TREE) et des compétences des jeunes. 

Reconnaissant cet état de fait, le bureau de l’OIT à Harare, au Zimbabwe, a organisé une réunion tripartite composée de représentants gouvernementaux des ministères travaillant avec les jeunes, des employeurs, d’institutions de l’ONU, d’organisations de la société civile, d’universitaires et d’entrepreneurs. Les représentants du GTGEAP de l’ADEA ont participé à ce forum en installant un stand pour partager les fruits du travail qu’il a accompli ces dernières années dans le domaine de l’emploi des jeunes. Citons notamment le rapport de la Conférence sur l’emploi des jeunes organisée par le ministère de la Jeunesse, de l’Indigénisation et de l’Autonomisation économique du Zimbabwe en partenariat avec l’ADEA, l’OIT, Restless Development et le Conseil des jeunes du Zimbabwe en 2013. L’ADEA a aussi distribué des notes de politique sur « Les moyens d’existence des jeunes : possibilités dans le secteur informel » et « Repenser la politique, les dispositifs institutionnels et les partenariats pour créer un environnement approprié à l’emploi des jeunes ».

Un large éventail de parties prenantes venant de neuf pays ont assisté au Forum : Bénin, Burundi, Comores, Kenya, Rwanda, Afrique du Sud, Tanzanie, Zambie et Zimbabwe, et les débats ont été organisés autour de sept thèmes qui ont dicté le contenu des séances pendant les quatre jours. Citons parmi ces thèmes : « Emploi et politiques économiques en faveur de l’emploi des jeunes » et « Innovations pour le financement des emplois verts de jeunes entrepreneurs ». 

Mme H. Phororo, directrice nationale du bureau de l’OIT au Zimbabwe, a lancé un appel passionné pour améliorer la coordination dans le secteur de l’emploi des jeunes. Elle a fait observer que bien qu’il existe de nombreuses initiatives actuelles et passées, le secteur se heurte au problème de leur reproduction. 

Enfin, la conférence a souligné l’importance de créer un réseau de points focaux nationaux basés sur les thèmes des différentes séances, de mettre en évidence les progrès accomplis entre juillet 2015 et la prochaine réunion par le biais de rapports nationaux (ces rapports présenteront ce qui marche et non les expériences et les enseignements tirés de la mise en œuvre des différentes approches), et de créer un site web afin de promouvoir et de partager ces ressources stratégiques. 

Pour plus d’information, veuillez contacter Mme Angela Arnott à a.arnott@afdb.org ou Mme Eva Mutenga à e.mutenga@adeanet.org