Le GTGEAP participe à une revue par les pairs de l’éducation de l’OCDE en Indonésie

Angela Arnott, coordinatrice par intérim du Groupe de travail sur la gestion de l’éducation et l’appui aux politiques (GTGEAP) de l’ADEA a été invitée en sa qualité d’experte africaine à participer à un examen par les pairs de l’OCDE du système éducatif indonésien. La mission en Indonésie s’est déroulée du 4 au 16 mai 2014.

Menée par le Docteur Ian Whitman, la mission était composée d’une équipe d’experts en éducation venant d’Écosse, d’Irlande, de Nouvelle-Zélande, d’Australie, de France et de Belgique avec des compétences en évaluation, inspection, éducation de la petite enfance, enseignement supérieur, développement des enseignants et finance. Un représentant de la Banque islamique qui a en partie financé cet exercice s’est joint à l’équipe technique.

Madame Arnott contribuera aux chapitres de l’examen portant sur la formation et l’enseignement technique et  professionnel et le financement de l’éducation.

L’Indonésie, avec une population de 267 millions est la 16e économie mondiale. Elle est néanmoins un pays et une économie en développement, avec près de 60 % de tous ses emplois non agricoles dans le secteur informel et 22 % de la population vivant en dessous ou proche des niveaux nationaux de pauvreté. Près de 40 % des Indonésiens sont extrêmement vulnérables à la pauvreté. En outre, le pays est confronté à des défis géographiques importants car il s’étend sur quelques 17 000 îles avec des fuseaux horaires différents. L’Indonésie possède également une population hétérogène avec quatre grandes religions et plus de 800 langues y sont parlées.

En dépit de ces défis, l’Indonésie a atteint des taux de participation de 97 % dans le primaire et de 76 % dans le secondaire en 2012. L’Indonésie envisage de devenir une des 10 grandes économies mondiales. Atteindre le statut de pays à revenu élevé se fera à travers la transition d’une économie basée sur les ressources naturelles vers une économie basée sur l’industrie et par la suite sur l’innovation. Son investissement dans les ressources humaines inclut la promotion de l’enseignement secondaire universel et une orientation davantage basée sur les compétences dans le programme scolaire. À l’horizon 2015, le ministère de l’éducation augmentera les neuf années de scolarité obligatoire pour passer à 12 ans (incluant le deuxième cycle du secondaire), augmentera la part de l’enseignement professionnel à ce niveau (de 49 à 60 % à l’horizon 2020) et offrira l’accès à l’enseignement et à la formation professionnels au niveau postsecondaire, à travers la mise en place de centres universitaires communautaires dans le pays.

L’exemple de l’Indonésie, un pays en développement confronté à de nombreux défis socio-économiques et qui se fixe des objectifs ambitieux pour le développement de ses ressources humaines peut être une source d’inspiration pour les pays africains et leurs ministères de l’éducation. L’Indonésie, comme la plupart des pays africains, entreprend beaucoup d’efforts  pour un enseignement et un apprentissage de qualité.

L’Indonésie se situe en dessous de la moyenne de l’OCDE en mathématiques (classée entre 62 et 65), en lecture (classée entre 56 et 63) et en sciences (classée entre 63 et 64) parmi les 65 pays et économies qui ont participé à l’évaluation Pisa de 2012 des élèves de 15 ans. Néanmoins, en participant à l’examen par les pairs de l’OCDE et à l’étude Pisa, le pays tente d’améliorer au mieux ses interventions dans le domaine de l’éducation afin d’atteindre son objectif de prospérité pour tous ses citoyens.