Groupe de travail sur l'enseignement des mathématiques et des sciences (GTEMS)
Qu'est-ce que le Groupe de travail sur l'enseignement des mathématiques et des sciences?
Le Groupe de travail sur l'enseignement des mathématiques et des sciences (GTEMS) a été créé en novembre 2004 dans le but de contribuer à l'amélioration des programmes d'enseignement des mathématiques et des sciences en Afrique et de mieux les adapter aux défis du 21e siècle. Il s'efforce d'atteindre ce but en renforçant les capacités individuelles, institutionnelles et sociales et par la promotion de la coopération régionale entre pays membres, grâce au partage d'informations sur les défis et les meilleures pratiques d'EMS. Bien que le GTEMS s'intéresse actuellement au développement professionnel des enseignants et à la recherche aux niveaux élémentaire et secondaire, il élargit son champ d'activités de manière à inclure l'EMS au niveau de la formation initiale. Prennent part à ses travaux des ministères de l'Éducation, des institutions collaboratrices, des partenaires au développement, des membres de la Convention africaine des chefs d'établissement et des professionnels de l'enseignement.
Le groupe de travail est dirigé par le ministère kenyan de l'Éducation et l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA). Il est coordonné par le Centre pour l'enseignement des mathématiques, des sciences et de la technologie en Afrique (CEMASTEA) basé à Nairobi, au Kenya.
Quels sont les objectifs du GTEMS ?
Le GT poursuit deux grands objectifs :
- Améliorer l'enseignement des mathématiques et des sciences dans les écoles grâce au renforcement des capacités individuelles, institutionnelles et sociales en vue de développer l'enseignement/l'apprentissage de ces matières ;
- Promouvoir la coopération régionale sur l'EMS à travers un programme d'activités approuvé par le comité directeur du GTEMS et par l'ADEA.Par ailleurs, le GTEMS accorde une attention particulière aux filles au travers d'activités spécialement conçues à leur attention au sein du programme de travail du GTEMS.
Que fait le GTEMS ?
a. Renforcement des capacités
Le développement professionnel des enseignants par l'enseignement et la formation continue (INSET) constitue la stratégie principale à l'attention des enseignants de mathématiques et de sciences. Chaque année, le GTEMS formera à l'EMS un certain nombre de formateurs d'enseignants venus de différents pays, en vue d'améliorer leurs capacités institutionnelles, de favoriser une forte participation des personnes expérimentées et intéressées et d'élargir la circulation et la diffusion des connaissances pratiques et théoriques en matière d'EMS. La formation met l'accent sur les problèmes susceptibles d'avoir un impact maximum sur la transformation des pratiques scolaires et sur la formation initiale et continue en EMS. Il s'agit notamment de démontrer et de documenter les méthodes et l'impact de pratiques/expériences efficaces en éducation grâce au paradigme pédagogique ASEI (Activité, Étudiants, Expérimentation et Improvisation) et PDSI (Planifier, Faire, Voir et Améliorer) utilisé dans certains pays africains. Le GTEMS continue de proposer une assistance technique pour la formation et l'échange de personnel ressource. Les directeurs d'établissement, les gestionnaires en éducation et les responsables de l'assurance-qualité et des normes sont également formés pour renforcer leurs capacités en gestion des ressources.
b. Réseautage
Le GTEMS profite du réseau existant du SMASE-WECSA et de ses conférences régionales annuelles. Les conférences offrent une tribune professionnelle pour faire le bilan des activités du GTEMS, essayer de nouvelles approches d'enseignement et d'apprentissage et discuter des questions émergeantes clés en collaboration avec les organismes partenaires intéressés, notamment les autres groupes de travail de l'ADEA. Une attention particulière est portée sur les démonstrations réelles faites en classe basées sur l'ASEI/PDSI. Le GTEMS peut aussi explorer des possibilités de collaboration avec d'autres organismes, notamment l'UA, l'UNESCO et la Banque Mondiale. Le GTEMS est déjà en réseau avec des institutions de pays d'Asie du Sud-Est comme la Malaisie et les Philippines.
c. Travail analytique
Le GTEMS cherche à renforcer les capacités des praticiens et des éducateurs pour leur donner les moyens de conduire une évaluation participative et une recherche-action basées sur leurs expériences et de diffuser les résultats obtenus aussi largement que possible.
La recherche et l'expérimentation de nouveaux modèles de partenariat impliqueront de documenter les relations actuelles entre ministères de l'Éducation et les différents acteurs de l'enseignement primaire/secondaire en évaluant le rôle du secteur public pour appuyer ces modalités éducatives très diverses, en améliorant la connaissance des membres à propos des liens productifs entre enseignement primaire et secondaire et en élaborant des programmes de formations initiale et continue pour les enseignants.
Une équipe spécialement composée pour analyser l'impact de la formation continue (INSET) sur l'assimilation des apprentissages par les étudiants a présenté ses résultats lors de la Biennale 2008 de l'ADEA. L'enquête d'évaluation de l'impact du projet SMASSE du Kenya étudie, entre autres, comment la participation des enseignants au SMASSE INSET affecte les attitudes, la préparation pédagogique et les pratiques de classe des enseignants et comment l'attitude et la participation des étudiants aux leçons affectent leurs résultats. Les résultats de l'enquête ont montré que la qualité de l'INSET a apporté une amélioration de l'attitude à l'égard de l'enseignement et que la pratique de l'ASEI/PDSI a amélioré le processus d'apprentissage des étudiants, l'attitude des étudiants vis-à-vis des mathématiques et des sciences, leur participation et les résultats des tests. Les résultats de l'enquête fournissent des informations pour la révision du contenu des cours destinés aux formations/ateliers en vue d'un impact plus grand.
d. Diffusion des informations
Le GTEMS va instaurer un système régulier de publication, créer et maintenir un site web sur l'EMS et établir un centre d'information pour favoriser l'échange d'informations entre éducateurs africains et décideurs chargés de l'EMS. À côté de leurs activités sur le terrain, les groupes de travail locaux devront intervenir lors de réunions internationales sur l'EMS et contribuer aux publications du GTEMS.
e. Plaidoyer
Le GTEMS fera la promotion de la formation et du développement des groupes de travail locaux en vue d'offrir un cadre d'analyse et d'évaluation de la politique et de la pratique au niveau national mais aussi d'évaluer les besoins de formation. Le GTEMS s'efforcera de dialoguer avec les décideurs politiques africaine sur la mobilisation, la hiérarchisation et l'utilisation optimales des ressources afin d'améliorer la qualité des activités scolaires et de susciter chez les bailleurs potentiels un intérêt stratégique à fournir un soutien matériel que le groupe de travail ne peut pas assumer seul. Ainsi, les expériences prometteuses seront plus largement diffusées et pourront être adaptées à d'autres contextes. En tant que groupe de travail orienté sur la performance, le GTEMS s'efforcera de réduire l'écart entre praticiens de l'EMS et décideurs, en convainquant ces derniers de soutenir davantage les premiers.
Quel sont les réalisation du GTEMS?
Le Comité directeur du GTEMS, lancé en mars 2005, a tenu quatre réunions pour soutenir l'engagement de ses membres, notamment des ministres de l'éducation, des secrétaires permanents et des universitaires de plusieurs pays africains. Le CEMASTEA, qui dispose déjà d'un réseau solide de formateurs en mathématiques et en sciences en Afrique, a organisé neuf conférences régionales depuis 2001. Il a également animé 13 stages de formation depuis 2004 qui ont touché 1090 éducateurs en provenance de 27 pays africains et organisé d'autres activités de développement des capacités. Le GTEMS poursuivra des activités similaires tout en respectant la philosophie de travail de l'ADEA.