En Suisse, à Morges, Septembre, 2013. Le réseau d’éducation de la DDC se penche sur ceux qui sont difficiles à prendre en compte mais faciles à oublier

Une rencontre du réseau éducation de la Direction du Développement et de la Coopération (DDC) (Suisse) s’est tenu à Morges, en Suisse, du 16 au 20 septembre 2013. La rencontre avait pour objectif de proposer un forum d’échanges sur les meilleures pratiques en matière de plaidoyer pour une éducation de qualité pour tous, y compris pour les défavorisés.  Il s’agissait, en particulier de partager les expériences porteuses sur le dialogue politique, d’analyser les outils qui ont été conçus pour influer positivement sur les politiques nationales et internationales et de discuter les articulations entre les politiques locales nationales et internationales. Ce processus devait conduire à identifier des réponses efficaces et coordonnées de l’ensemble du réseau face aux défis encore non résolus dans le cadre de l’EPT et des OMDs, afin d’influer favorablement sur le développement du Cadre d’Action Post-2015.

Plus de 70 participants ont répondu à l’invitation, parmi lesquels figuraient des représentants tant de la Société civile que des réseaux socioprofessionnels, des réseaux de recherche, d’instituts spécialisés, d’agences de donateurs et des services de la DDC et du Département des affaires étrangères suisse. Le Secrétariat de l’ADEA (Mr. Ahlin Byll-Cataria) et le Groupe de Travail sur l’Education Non-Formelle (Mr. Ibrahima Bah-Lalya) ont aussi participe à la rencontre.

D’une manière générale, l’atelier a abouti aux constatations majeures suivantes :

 

 Les progrès accomplis durant les deux dernières décennies dans l’accès à l’éducation de base et dans l’équité entre les genres sont impressionnants, mais avec de fortes disparités liées aux différences économiques, sociales, culturelles et de location des individus et des groupes.

 

 

    • Les progrès accomplis dans la qualité a été médiocre à cause essentiellement de l’inadaptation de certaines offres éducatives, des déperditions trop élevées, des mauvaises stratégies de gestions éducatives trop souvent centrées sur le formel et sur les structures des Etats, et de la situation de pauvreté compliquée, dans bien de pays, par celle de « fragilité » due aux conflits et/ou aux calamités naturelles.

 

 

    • La pertinence, qui devrait normalement accompagner la qualité et qui concerne l’adéquation des offres éducatives aux besoins réels des groupes, est ignorée dans bon nombres de politiques éducatives.

 

 

Il a été proposé de préparer une note conceptuelle à l’intention des décideurs politiques réunis autour de l’agenda Post-2015 a partager avec la 68ème Assemblée Générale des nations Unies,  et, au-delà, lors des sessions du Comité Directeur de l’ADEA et d’autres instances comme le rapport Mondiale sur l’Education des Adultes (GRALE), la conférence du Conseil International pour l’Education des Adultes (l’ICAE) et la la Conférence des ministres de l'Éducation des pays ayant le français en partage (CONFEMEN). Cette note doit leur envoyer un message fort et ciblé sur 3 ou 4 enjeux à inclure à l’Agenda Post-2015. Il faudra renforcer et utiliser le réseau de la DDC pour faire passer ce message dans différents canaux de prise de décision. Par ailleurs, il faut continuer à réfléchir sur le fonctionnement du réseau et sur ses perspectives, au-delà de la stratégie Post-2015.