L’ADEA et son PQIP-DCTP se réunissent pour évaluer le continuum Éducation-Formation-Travail en Afrique

Photo de groupe prise lors de la cérémonie d’ouverture du séminaire sur le continuum éducation-formation-travail en Afrique (9-10 déc. 2019, Abidjan, CIV). Crédit photo : ADEA

Abidjan (Côte d'Ivoire) 17 décembre 2019 – Le Pôle de qualité Inter-pays sur le développement des compétences techniques et professionnelles (PQIP/DCTP) de l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA) a organisé les 9 et 10 décembre 2019 à Abidjan un séminaire continental pour valoriser et évaluer les acquis du continuum éducation-formation-travail en Afrique.

Placé sous la coprésidence du Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle de la Côte d’Ivoire, Dr. Brice Kouassi et du Secrétaire d’Etat Chargé de l’Enseignement Technique et Professionnel du Ghana, Mme Gifty Twum Ampofo, le séminaire a réuni des experts provenant de plusieurs pays  à savoir  le Benin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo, le Ghana, le Liberia, l’Ile Maurice, le Niger, le Rwanda, le Sénégal, la Tanzanie, le Tchad, le Togo, et la Tunisie. Le secteur privé, la société civile ainsi que des partenaires techniques et financiers (c.-à-d. UNESCO, Coopération Suisse, UEMOA, ONUDI, etc.) étaient également présents.

M. Amara Kamate, Coordonnateur du PQIP/DCTP, après avoir souhaité le traditionnel « Akwaba [1] » aux participants, a rappelé les objectifs de l’atelier et informé les participants que la rencontre s’inscrivait dans l’exécution du plan d’action et d’activités 2014-2019 du Pôle. 

Dans son intervention, M. Albert Nsengiyumva, Secrétaire exécutif de l’ADEA s’est d’abord félicité de la forte participation des pays membres du Pôle au séminaire, avant de faire une brève présentation de son Association qu’il considère comme une plateforme pour permettre aux pays d’échanger sur différentes thématiques liées à l’éducation, la formation et l’insertion socioprofessionnelle des jeunes africains dans le monde du travail. « L’éducation ne devait plus être linéaire et il fallait favoriser des passerelles entre différents sous-systèmes. La mutualisation des expériences et des acquis par les pays est essentielle pour adapter l’éducation-formation à la demande du marché du travail », a dit M. Nsengiyumva. Il a ensuite réitéré la disponibilité de l’ADEA à poursuivre son soutien pour la mise en œuvre des recommandations du séminaire.  

Mme Gifty Twum Ampofo, Secrétaire d’Etat Chargé de l’Enseignement Technique et Professionnel du Ghana, dans son allocution, a mis l’accent sur l’importance de développer le capital humain car le processus linéaire du système éducatif présente des limites qui ne favorise pas la préparation de tous les enfants à l’acquisition des compétences nécessaires pour leur insertion dans le monde du travail. Elle a aussi plaidé pour un changement de mentalités sur la perception que l’on se fait de la formation professionnelle.

Le séminaire avait pour objectif d’évaluer des acquis du travail entamé en 2017 pour mieux valoriser le rôle des dispositifs alternatifs du continuum éducation-formation-travail », a expliqué Dr. Brice Kouassi, le secrétaire d’État ivoirien chargé de l’enseignement technique et de la formation professionnelle dans son discours d’ouverture officielle. Il a félicité le PQIP DCTP pour les résultats encourageants ainsi que le formidable travail abattu depuis des années avant de les exhortés à poursuivre leur effort de recherche action. Il a ensuite mis en exergue l’expérience des passerelles proposées par la Côte d’Ivoire, pour offrir à tous les jeunes de 06 à 16, un continuum éducation-formation et insertion dans le cadre de la loi relative à la scolarisation obligatoire.

Les deux jours de travaux ont permis aux experts pays – à travers une lecture critique des cinq dispositifs [2] de continuum – de formuler les suivantes recommandations principales :

  • mener une action de plaidoyer pour la prise en compte des dispositifs dans les systèmes institués de collecte des données ;
  • initier une recherche action sur les facteurs d’efficacité optimale et de mise à l’échelle des dispositifs du continuum ;
  • organiser un forum inter pays des promoteurs des divers dispositifs d’éducation-formation-travail.

La formation technique et professionnelle est « une chance » pour les jeunes africains, mais maintenant il faudra bien que les pays et les acteurs principaux passent rapidement dans la phase de la discussion a la phase de l’implémentation comme le Secrétaire exécutif de l’ADEA avait réitéré dans son allocution. 

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  • Stefano De Cupis, Chargé supérieur de communication, ADEA ; tél. : (+225) 20 26 42 61 ; s.decupis@afdb.org

 


 

À propos de l’ADEA

L’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA) est un forum de dialogue sur les politiques. C’est un partenariat qui réunit des décideurs africains chargés de l’éducation, de la science et de la technologie ; des partenaires au développement ; des chercheurs et des experts techniques du secteur de l’éducation. L’ADEA contribue à donner aux pays africains les moyens de développer des systèmes d’éducation et de formation de qualité qui répondent aux besoins émergents des pays et favorisent une transformation sociale et économique durable.

www.adeanet.org

 

[1] Mot qui signifie “bienvenu(e)”

[2] Les cinq dispositifs de continuum : La remédiation intra-éducation de base ; l’intégration ou la réintégration des jeunes dans l’éducation de base ; les formations qualifiantes en lieu et place d’un continuum scolaire ; un continuum renforcé entre le système éducatif et le monde du travail ; la certification des connaissances et des compétences.