Parution de l’étude de faisabilité du Fonds mondial du livre !

Copyright © 2015 Marie Paule Huet

À la demande des principaux donateurs de l’Alliance mondiale du livre (GBA) : des livres pour chaque enfant (anciennement dénommée Fonds mondial pour les livres – GBF), Results for Development (R4D) et International Education Partners Ltd (IEP) ont travaillé pendant l’année écoulée à comprendre les défis liés à la faible disponibilité et utilisation des livres et à la manière par laquelle ces faiblesses peuvent être surmontées.

Nous sommes heureux de vous informer que l’étude de faisabilité commandée par le Fonds mondial du livre a été rendue publique le 8 septembre 2016 de sorte à coïncider avec la Journée internationale de l’alphabétisation. Ce travail a été rendu possible grâce au soutien de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), de l’Agence norvégienne de coopération pour le développement (NORAD), du Département britannique pour le développement international (DFID) et à l’Alliance mondiale pour la lecture (GRN).

Le Groupe de travail de l’ADEA sur les livres et le matériel éducatif (GTLME) est le partenaire technique de l’USAID dans le cadre de la mise en œuvre du programme de communication de la GBA dans la Région Afrique. C’est la raison pour laquelle nous espérons vivement que vous participerez à la campagne de diffusion de ce rapport. 

Quelques constatations clés issues de l’étude :

Le rôle des livres dans l’amélioration de l’apprentissage et l’acquisition de compétences en lecture est attesté par des données probantes, mais de nombreux enfants dans le monde n’ont accès ni aux livres de lecture ni aux manuels scolaires.

Au cours des dernières décennies, les donateurs, notamment les organisations bilatérales et les fondations privées, ont consacré des millions de dollars au financement et à l’appui programmatique pour améliorer la fourniture et l’utilisation des livres. En dépit de ce soutien massif, l’on continue d’enregistrer un sous-financement des livres et le problème persiste.

L’étude de faisabilité commandée par l’Alliance mondiale du livre insiste sur la nécessité d’un mécanisme international transformationnel pour mobiliser des fonds, faire de la sensibilisation et améliorer la fourniture et l’usage aussi bien des manuels scolaires que des livres de lecture.

Il est recommandé que l’Alliance mondiale du livre entreprenne les mesures suivantes :

  1. devienne la source privilégiée en matière de connaissances et de meilleures pratiques sur l’élaboration, l’acquisition, la distribution et l’utilisation efficaces des manuels scolaires et des livres de lecture ; préconisant et inculquant aux uns et aux autres l’importance des supports de lecture ;
  2. rassemble les donateurs et les diverses parties prenantes afin de coordonner les questions liées à la chaîne d’approvisionnement et de favoriser le dialogue politique à long terme ; et
  3. aide les pays à rendre leurs chaînes de librairies plus efficaces grâce aux financements, aux conseils techniques et à l’apprentissage conjoint, de sorte que les livres parviennent effectivement aux apprenants à un coût raisonnable et soient ensuite utilisés par ceux-ci et les enseignants.

L’analyse a été sous-tendue par la collecte de données dans 13 pays et des consultations mondiales des parties prenantes, en tirant parti des expériences pertinentes des financements dans les secteurs de la santé et d’autres secteurs, ainsi que des leçons apprises des programmes de lecture, de l’achat des intrants et de l’approvisionnement en livres.

Voici un aperçu des constatations :

  • il y a un manque de sensibilisation des gouvernements, des parents et des enseignants quant à la contribution des livres et de lecture à la facilitation de l’alphabétisation ;
  • les pays à revenu faible et intermédiaire doivent dépenser entre 3,1 milliards de dollars EU et 3,9 milliards de dollars EU par an pour satisfaire à une norme minimale théorique relative aux livres pour tous les élèves de l’enseignement préscolaire et primaire. Toutefois, des travaux de recherche sont nécessaires pour se faire une idée de taille de marché plus réaliste, actuelle et à laquelle l’on peut s’attaquer ;
  • le coût pour exécuter un programme de lecture numérique basé sur un modèle de bibliothèque est approximativement 12 à 13 fois plus élevé que celui d’un programme analogue d’impression de livres de lecture. Toutefois, pour les programmes structurés de lecture où chaque enfant lit le même livre au même moment, les programmes numériques sont moins coûteux par enfant que les programmes d’impression ;
  • les défis courants de la chaîne d’approvisionnement sont notamment la faible prévision de la demande, les systèmes de gestion de piètre qualité, l’insuffisance du financement, le manque de personnel qualifié et l’inefficacité de la distribution ;
  • beaucoup d’enseignants ne savent pas comment exploiter convenablement les livres en classe et comment créer et gérer des bibliothèques scolaires et de salle de classe.

Nous espérons que ces constations et recommandations contribueront à façonner la fonction et la conception de l’Alliance mondiale du livre à mesure qu’elle évolue vers son objectif consistant à faire en sorte que chaque enfant, partout où il se trouve, dispose de livres et du matériel d’apprentissage dont il a besoin pour réussir.

Nous aimerions que toutes les composantes de l’ADEA (GT et PQIP) puissent s’engager et s’impliquer dans le partage, la rédaction de tweets et de blogs et fassent des commentaires sur le présent rapport.

TELECHARGER: RAPPORT COMPLET (EN) | RESUME EXECUTIF (FR)

Compilé par Aliou Sow – GTLME / ADEA

(données de l’Unité de communication de R4D)