Rôle de la recherche et des études post-Licence dans l’enseignement supérieur africain Onglets principaux

Malgré la longue histoire des études supérieures en Afrique qui remonte à 859, l’approche délétère qui a favorisé l’éducation de base par rapport à l’enseignement supérieur (ES) comme un meilleur investissement pour l’Afrique a été le facteur déterminant de l’état déplorable dans lequel se trouvent les systèmes d’Enseignement Supérieur ES et leur production sur le continent actuellement.

L’agenda de développement post-2015 se dessine dans un contexte de demande toujours accrue d’ES en Afrique et de baisse des dépenses publiques, de faibles niveaux de croissance économique et de pauvreté généralisée.

L’approche instrumentaliste à l’ES est peu susceptible de répondre à l’objectif central de développer et de valoriser les nouvelles connaissances. L’approche « économie du savoir » qui situe la croissance économique dans les idées nouvelles qui débouchent sur des innovations scientifiques, techniques, organisationnelles, environnementales ou sanitaires et qui n’est pas dépendante des ressources naturelles a plus de chances de favoriser le développement durable à long terme de l’Afrique.

Cette note de politique est sous-tendue par l’hypothèse qu’appliquer une approche instrumentaliste à l’ES est peu susceptible de répondre à l’objectif central de l’ES : le développement et la valorisation des nouvelles connaissances. Elle est également sous-tendue par la croyance que « la force des universités et des établissements de recherche africains sont la condition clé de leur développement et leur faiblesse est l’indice de sa pauvreté à laquelle elle contribue également » (Sawyerr, 2004:215). Il ne fait guère de doute que les ressources naturelles ne sont plus le facteur clé de la croissance économique.

Cette note de politique tente de fournir un cadre pour le développement des capacités de recherche de l’ES à travers la production de recherches théoriques solides, de diplômés de master et de doctorat. Les connaissances sont le produit d’une activité individuelle qui implique des travaux de recherche originaux, l’élaboration d’une théorie et d’une synthèse et où les connaissances endogènes ne désignent pas simplement les systèmes de connaissances disponibles historiquement en Afrique, mais aussi la production de connaissances nouvelles émanant des conditions, cultures, croyances, recherches et théories locales.